mardi 31 janvier 2012

Côte ouest Majunga

J'imagine des fois des trucs. J'aime bien ce qui est incongru. Après tout, que n'ai-je pas vu quand tout se veut possible ? Des vendeurs de brochette et de manioc frites stationnés devant l'Opéra de Paris. Ou encore ce défilé de créateurs parisiens au centre ville de Majunga. Pas encore...

J'ai eu le temps de réfléchir en prenant le bus. Prendre à la dérision, rester perplexe, accepter. C'était marqué 20 places assises en guise de consigne de sécurité. J'ai compté 36 voyageurs serrés.

Chaque jour je fabrique mes souvenirs.

lundi 30 janvier 2012

Dimanche aux vents

Le vent soulève les jeunes branchages et patine le tronc épaissi. Le ciel en arabesque ondoie jusqu'à l'humus du sol sans distinction de sens.

Le vent est de passage ce matin sans crier gare.

Il taquine les bruits et les silences, les pairs et les impairs. Le vent se veut insondable. A chaque passage il éprouve nos routines. Au fonds du jardin se dresse droitement l'immense baobab sur 150 années. Il parle de son tronc calme et résistant que seule la main de Dieu pourrait incliner.
Fugitif, le vent bouscule, rafle et s'envole.

Emportant avec lui une partie de nos vies.

vendredi 27 janvier 2012

Trempée

Nos jupes se sont confondues immergées jusqu'aux genoux à remonter les mailles débordants de la pirogue salée par les poissons encore vivants de la mer. A plusieurs, nous nous tenions femmes et enfants à attendre ces hommes pêcheurs revenus.

Des hommes beaux de leurs regards fiers. Habités par mille récits marins que eux seuls savent.

J'ai acheté un kilo de poissons vivants. Après les avoir écaillé à même le sable, la jeune fille m'a remis le sac. Ma jupe était encore trempée quand je suis partie.

jeudi 26 janvier 2012

La créativité

La créativité se suffit de peu.

Le réparateur de téléphone a réparé mon éventail - article ô combien nécessaire par ces grands soleils d'été. Je n'aurai jamais pensé lui apporter mon éventail, j'ai bien fait. Il a pris l'article désossé (1 seconde), a procédé à son analyse (3 secondes), a fait sa proposition (1 seconde), a finalisé la réparation (10 mn). En silence, sans commentaire, méthodique, ingénieux.10 minutes et 5 secondes. Efficacité totalement approuvée.

Les créatifs se suffisent de peu. Bravo ! 


mercredi 25 janvier 2012

A l'est, le soleil

Chaque matin j'ai rendez-vous avec l'orient. La masse silencieuse et orange céleste se pointe vers 5h. Le soleil me rassure. Il fait partie de mes repères. C'est bizarre à Majunga une journée sans soleil. C'est aussi incongru que la mer sans l'océan ou les vagues sans l'océan.

Enfin voilà. Il a fait aujourd'hui un temps vraiment magnifique. Cette note pour me souvenir de tous mes soleils.

mardi 24 janvier 2012

Aux essentiels

Je me suis demandée à quoi ressemblait la véritable nature de la liberté. Pas la liberté sociétale ni politique ni sociale. Celle qui appartient à l'essence humaine. J'ai longtemps cru qu'elle se passait de toute contrainte. Qu'elle répondait à nos pulsions et à nos envies.

La vie m'a appris que notre liberté s’accommode de ses propres contraintes. Nos vies sont riches de paradoxes ! Comme si les cadres et les restrictions permettaient aux formes latentes de prendre forme et ainsi de se déployer. Comme si l'être humain avait besoin d'expérimenter les notions limitantes pour mieux les dépasser.

Parmi ces contraintes nécessaires, celle du temps. C'est la notion du temps qui stimule nos ultimes vérités. C'est la production de l'artiste à l'épreuve d'un calendrier. C'est aussi l'aspiration aux essentiels pour celui qui sait ses jours comptés.

lundi 23 janvier 2012

Les chemins enchanteurs

On jette un coup d’œil dans le rétroviseur et on réalise avec une pointe de désillusion que la plupart des choses que nous avons réalisées auraient pu l'être avec le tiers de nos efforts.

Elles auraient été accomplies de toute façon à l'aune de nos profonds désirs.

Entre acharnement et volonté, il y a les quelques interstices enchanteurs qui nous ouvrent la voie sur les chemins de la sérénité. [Et de notre santé...].

vendredi 20 janvier 2012

We are what we pretend to be

"We are what we pretend to be, so we must be careful about what we pretend to be".

Kurt Vonnegut

Une belle citation que je partage avec vous. On est souvent ce que l'on pense de soi...

jeudi 19 janvier 2012

La table en bois

Assise à une table en bois, au bord de la mer avec pour seul horizon l'océan indien. Au loin mon enfance.

La France.

Il y a cette musicalité parfaite. Un tableau émouvant où chaque destin joue l'unique partition. Des notes prévisibles et charmantes. De quoi rassurer une petite fille. Ces paysages de train que l'on passe toujours trop vite. Une ville française à 10 kms de Paris.

Tout le monde est là. Le bleu de la Mairie. Le blanc du boucher. Le rouge de la vieille dame maquillée. Le conservatoire de musique. Franprix. Les grandes affiches RTL. La boulangerie. Trois enfants qui courent. Deux vélos posés sur le mur. L'église. Le RER. Une forme de cohérence.

Une pirogue vient de s'éloigner. Au premier plan, un papillon pressé. Mes souvenirs se font pensifs. Je termine de boire mon jus de fruits frais.

Au loin la France.

mercredi 18 janvier 2012

La mangue

La mangue sait exactement se rendre irrésistible.  Elle a le parfum des gens qui sentent bon et le teint pétillant. La mangue fait tout pour être mangée.

Et en plus elle a bon goût.

La mangue en plus d'être exotique, est très intelligente.

mardi 17 janvier 2012

Le compteur

Le compteur travaille. Il compte les différences. C'est un organisme international qui l'envoie compter sous les tropiques. Le compteur consigne les retards entre les peuples du nord et les pays du sud. Son travail méthodique consiste à répertorier, puis à déplorer dans une note puissamment symphonique. Un sud égaré dans sa propre mare où seules les grâces survivantes peuvent encore se dresser.

Le compteur lui vit depuis son phare éclairé. De loin, à l'abri, il observe les foules grandissantes et résignées. Il ne peut rien faire sinon encore les observer.

lundi 16 janvier 2012

A l'ombre du soleil

Il fait une chaleur calcinante au soleil.

Les solitaires ont cette manie de s'éloigner de ce qui brille trop, sans doute à la recherche de l'ombre féconde. L'ombre des solitaires ressemble à cette nécessaire virgule. A ce souffle frais en haute montage, à cette respiration qui soulage la longue phrase. L'ombre des solitaires porte la lente mélancolie d'un train en partance. L'ombre des solitaires a ce goût des fins de soif après un grand verre d'eau frais. C'est au soleil que je dois la quête de cette ombre. Une ombre salvatrice qui agrandit mon monde.

samedi 14 janvier 2012

Pour continuer

Ce soir elle sortira pour évacuer un peu plus sa rage. Elle ira danser à la discothèque. En attendant que la nuit tombe, elle se traîne de bars en bras à peine protecteurs pour gagner quelques billets moisis. Quelques repas en sursis, de quoi nourrir : sa famille, sa petite sœur et ses entrailles. En dernier.

Au nord hilarant, les filles de son âge rejouent les sitcoms dans les Starbucks aseptisés. Interdite de rêve, condamnée à vivre pour sa suite, elle se maquille aujourd'hui pour continuer à manger. Pour continuer à danser sa rage, comme seul principe de dignité.

Et si j'avais été à sa place, qu'aurais-je fait ?

vendredi 13 janvier 2012

Les syllabes possibles

Le yin et le yang. La pluie et le beau temps. L'artiste et la muse. Le soleil et la lune. Le clair et l'exquise. Le nord et son sud. Le tout et son contraire. La poule et l’œuf. La naissance et la plaine. L'occident et les orients. Le silence et le sable. Le vieil homme et son fils. La vieille femme et l'école. La danse et l'orange. Le vert et le cristal. Le livre et la mer. Une forme de soi. Les vérités et leurs splendeurs. La source et le vin..  A chaque mot sa propre solitude et toutes les vérités possibles.

A chaque seconde, une nouvelle vie.

jeudi 12 janvier 2012

Et si on positivait vraiment ?

Je lis "lutter contre...", "éradiquer la...", "arrêter la....".(1)

A chaque fois que je tombe sur ces messages bien "intentionnés" et bien je tombe bien bas. Je trouve ces formules vides. Nulles. Zéro. Inutiles. Même pas "peut mieux faire". Nulles. Vides. Zéro. Complétement inutiles. Contre-productives. Excusez-moi, totalement désespérantes. Faussement espérantes et tellement sans espoir. Hors sujet. Copie à revoir.

L'être humain est doué pour faire croire à quelques intentions qui finalement se retournent contre le but affiché [pour qui, pour quoi ce but affiché d'ailleurs?). Je vous avais parlé de la loi de l'attraction, n'est-ce pas. J'aimerais tellement lire: "favoriser pour....", "encourager la...", "cultiver la....", "promouvoir la...". Une forme de conscience positive quoi. Et si on parlait positif comme ça, avouez que ça changerait quand même bien des choses dans notre quotidien. Allez on positive pour 21 jours ?

(1) à vous de trouver les thèmes selon vos affinités

mercredi 11 janvier 2012

Le grand voyage

Quelle serait ta profession idéale ?

- Être heureuse

Peux-tu dire en quoi cela consiste t-il pour nos lecteurs ?

- C'est être exactement à sa place en ayant choisi cette place

Tu peux nous préciser ?

- C'est être là et même si ce n'était pas le cas c'est de le choisir quand même

Quelle formation préconises-tu à nos étudiants ?
- C'est le master en prise de recul ou encore le MBA en lâcher prise ou enfin la formation Sup executive en détachement !

Ah merci, passionnant tout cela ! Et le mot de la fin pour illustrer vraiment ton métier stp ?

- Comme dirait Albert Einstein :'L'imagination est plus importante que la connaissance".

mardi 10 janvier 2012

Deux trois choses

Le quotidien aux deux trois choses c'est exotique au départ et c'est normal à l'arrivée. Par temps de soleil c'est vrai, on se suffit à peu de choses. Et ça c'est bien. Comme si la vie sous les tropiques nous forçait à l'économie. Comme si le soleil veillait chaque jour à ménager nos énergies. C'est ça qui est bien. Bref on tourne avec très peu. Quelques sandales, quelques vêtements. Toujours parés. Et le tour est joué.

Il y a une autre vraie raison, c'est que je suis totale incognito. Ce motif est absolument essentiel.

Totale incognito. Totalement inconnue. Ça c'est très très bien. C'est communier avec la paix. C'est pouvoir expérimenter sans jamais rien risquer. C'est oser sans trembler. C'est parler sans connaître. C'est marcher sans penser. C'est choisir la liberté. C'est vivre librement. Librement. Librement.

lundi 9 janvier 2012

Les belles choses

Je feins d'exister en cultivant mon goût pour les choses convenues qu'il faudrait savoir aimer et apprécier pareil que la fille qui vit dans le Marais à Paris. Sauf que je n'y suis pas et que pour moi c'est bien plus difficile qu'elle que d'être au fait des bonnes choses - à dire, à lire, à voir, à écouter- de l'élégante société française métropolitaine. Depuis là où je vis.

Je feins d'exister pour répondre aux sourires des autres et leur montrer que moi aussi je sais faire pareil. Sauf que moi ça me paraît étrange et souvent grossier.

A force de faire pareil, j'adopte leurs fantômes invisibles qui m'ennuient et m'épuisent. Et je ne m'en rends même pas compte à la longue. Heureusement il y a mes livres et mes bouquins de développement personnel qui me rappellent à mon unicité. Ca serait trop bête de pas vivre ma vie me disent-ils. Si tu ne vis pas ta vie, personne ne la vivra comme toi.

samedi 7 janvier 2012

Une vie active

Je mets ici l'extrait d'un texte de ce très beau livre "Une vie pour se mettre au monde" de Marie de Hennezel et Bertrand Vergely.

Je trouve ce texte à la fois édifiant et joli. Ouvrons les guillemets...

"On dit qu'il est abstrait de penser. J'ai envie de dire le contraire. Il est abstrait de ne pas penser. Il est abstrait de faire de l'homme simplement un corps. La vision statistique du monde considère les êtres humains comme des pions sans âme, qui mangent, qui dorment, qui prennent leur voiture, etc. Cette description de l'être humain a l'air d'être concrète, parce qu'elle ne s'intéresse qu'aux aspects matériels de l'existence. Elle est en fait très abstraite. Une personne humaine n'est pas un pion qui mange, qui dort et qui prend sa voiture. C'est un être en chair et en os, qui vit, qui vibre, qui touche, que l'on touche, qui émeut et qui s'émeut. C'est un visage. Une parole. C'est quelqu'un qui laisse une trace. Ce n'est pas un fantôme. En un mot, c'est une pensée, parce que c'est une vie active. Donc, rien de plus vivant que de penser".

vendredi 6 janvier 2012

La loi de l'attraction

Et dire que ça fonctionne.

Nous sommes tous énergie, nous sommes tous émanation d'un taux vibratoire. Nous nous reconnaissons par exemple entre individus -par affinités- par rapport à ces énergies vibratoires. D'où par exemple le fameux "je le sens, je le sens pas". Et nous répondons sans le savoir à ces énergies vibratoires qui existent dans l'univers.

Ah l'univers !

C'est la loi du: "pensez à une chose et elle vous arrivera", "pensez à un scenario et il se réalisera".

D'où l'importance de se brancher sur les canaux à haute et belle fréquence. C'est tout ce que je nous souhaite à tous pour cette nouvelle année.

jeudi 5 janvier 2012

L'envers du voyage

Au cours de mes voyages, j'ai rencontré beaucoup de monde, beaucoup de personnes, beaucoup beaucoup. Mais je me suis surtout rencontrée.

Bon je ne vais pas vous dire qui j'ai rencontré en me rencontrant, disons que je me suis à chaque fois découvert des facettes qui m'étaient jusqu'alors inconnues: un penchant oriental, un prisme africain, une tendance anglo-saxonne, un parfum latin et même une allure malgache. C'est pour moi le seul intérêt réel du voyage, la rencontre avec soi-même. Même si je profite des endroits pour découvrir l'insolite, j'exploite surtout ce qui me dérange, ce qui me questionne sur mes certitudes et mes à priori. Je découvre à chaque fois avec une certaine amertume mais une joie cachée certaine l'envers de ce voyage: un autre moi.

mercredi 4 janvier 2012

Si tu n'as pas étudié, voyage

"Si tu n'as pas étudié, voyage".

La pratique du voyage nous projette dans l'altérité, nous conduit à la rencontre de l'autre et des différences. Peut-être que les voyages les plus réussis sont ceux qui nous forgent dans notre humilité, parce qu'en regardant les différences on se confronte à nos propres certitudes, nos défenses, nos ultimes vérités. Ces rencontres dérangeantes sont certainement utiles pour grandir et nous remettre en question.

A force de voyager, le monde nous paraît davantage accueillant, moins hostile, loin des clichés véhiculés par les magazines et médias qui forgent inconsciemment notre regard sur ce que devrait tel ou tel endroit. A force de voyager, nous sommes convaincus de parler tellement de langues différentes et à la fois une seule langue vivante. Celle de l'être humain.

mardi 3 janvier 2012

Tu rêves ou quoi ?

C'est en marchant dans les rues de Majunga que je teste ma démarche naturelle. Je marche beaucoup plus doucement que la plupart des majungais et je marche vachement plus doucement que la plupart des parisiens. De toute façon je savais à Paris que j'avais une démarche très lente par rapport à la moyenne des gens. Je veux dire pour aller d'un endroit à un autre - à moins d'avoir une vraie contrainte de temps - c'est quoi la motivation de marcher vite ? De marcher vite = aller plus vite que les autres. Sûrement l'effet d'un conditionnement naturel.

Conditionnement parlons-en.

La scène se déroule dans un ptit café resto quelque part à Mada. Sont attablés Martine et Christophe, français, tous les deux la soixantaine. Les gens qui ont vécu quoi et qui profitent de ce moment pour poser un regard à haute voix sur le monde.
Je me surprends à écouter leur conversation. Passionnante.

Christophe: donc toi Martine tu serais pas conditionnée par les médias et tu crois que tu as un vrai regard personnel, libre de tout conditionnement : télés, pubs tout ça quoi ?!
Martine: beinh oui...
Christophe : je te trouve gonflée !!
Martine: beinh non...
Christophe: beinh si écoutes...Moi j'ai grandi en France et je sais que le regard que je pose sur le monde est conditionné par les images que j'ai vu à la télé là-bas, l'histoire, l'école, les parents, le lieu où j'ai grandi. Et toi Martine tu prétends que t'es suffisamment autonome et libre et libre de tout conditionnement. T'es un peu gonflée de penser un truc pareil.
Martine: Moi je sais faire la part des choses. Je sais regarder la télé sans être influencée par les médias. Je me fais ma propre opinion, j'ai un regard très personnel sur mon environnement..
Christophe: tu parles...
Martine: beinh si, suis pas influençable...qu'est-ce que tu crois !
Christophe: tu rêves ou quoi ??

lundi 2 janvier 2012

Abondance

Jadis j'ai été conditionnée par les notions d'extériorité. Que les choses viendraient de l'extérieur. Que notre salut dépendrait de l'extérieur.
Que cet extérieur remplirait mon intérieur, "vide" par essence. La vie m'a prouvé le contraire. C'est parce que je nourris mon intérieur que je peux me brancher sur les notions d'abondance que celles-ci soient de l'ordre de la vie privée, professionnelle, sociale et autres. L'abondance est constante et partout puisqu'elle fait partie de l'univers. Le truc c'est de se brancher sur le canal d'abondance. Ah notre univers mille fois étoilé !!!

C'est vrai que les sociétés de consommation en Occident tentent de nous prouver le contraire par le jeu des médias, des publicités. Qu'il suffirait de consommer le kilo de la marque bidule pour tout d'un coup trouver sa propre félicité. Franchement ça me paraît trop simple.

J'ai plutôt l'impression que c'est parce que je suis disposée à recevoir que je peux recevoir l'abondance. C'est le secret. Être sur la bonne fréquence. Être avant de chercher à l'extérieur. Être donc.

dimanche 1 janvier 2012

Esprit Majunga

Bonne année 2012,

Bienvenue à vous qui lisez ces premiers mots.

Majunga c'est certainement le début d'un voyage d'écriture, de réflexions, de récits, de développement personnel, de spiritualité.

Bonne année 2012 à tous, à nous tous. Et Paix dans nos cœurs.