vendredi 31 août 2012

A nos âmes d'enfant

Il y a ce verbe de la langue française que j'ai envie de célébrer.

Chercher.

Chercher pour cultiver peut-être.

Pour entretenir et sublimer cette vie.

Quête de sens, de l'autre. C'est souvent cette quête du mystère qui nous anime en réalité.

Pourquoi les enfants sont-ils aussi délicatement subjugués par les mystères ?

Cette disposition à la quête nous l'avons tous, même adulte. C'est quand elle s'efface ou se fait plus diffuse que nous ressentons alors une forme de gêne.

Et pour cause, depuis tout petit, nous avons tous été animés par les mystères de cette existence.

Tiens, encore un poème à lui tout seul, le mot "mystère".

Et quel joli bouquet fait-il avec celui de "chercher".


mardi 7 août 2012

A nos arbres

Il fait bon avancer à l'heure des arbres.

Des arbres acquis à leur maturité.

Une maturité évoquant ces feuilles, vertes et gorgées.

Il fait bon avancer, être portée par ce bus, comme un songe d'été.

Parisienne.

Elle était là. Assise dans le bus, le regard tourné vers la fenêtre, les lèvres de cette bouche bavarde à parler et à dire.

A dire une vie pleine car la sienne comme sentiment d'exister et d'en valoir la peine. A dire et à exprimer sa légitimité d'être ici, là, parmi nous qui n'avions qu'à l'écouter comme seul spectacle porté à nos oreilles.

Une scène s'ensuit, car la dame parle fort et agace sa voisine.

Et la vie, et la sève qui coule.

Des arbres acquis à leur maturité....aux feuilles vertes, gorgées et pleines. 

dimanche 5 août 2012

La normalité

La normalité.

Cette normalité qui devient tyrannique.

Cette normalité qui devrait taire toutes nos faiblesses d'homme.

Cette normalité qui ne permet pas les différences.

Les différences qui pourtant fondent spirituellement la tendresse. Ces différences qui fondent notre relation à l'autre. Ces différences qui nous engagent humainement. Ces différences qui permettent l'acceptation. La tendresse.

La tendresse est l'articulation de nos vies humaines.

La femme vulnérable

A 40 ans j'ai vécu, traversé plusieurs siècles. Plusieurs âges de femme.

La femme de Madagascar.

La femme de Paris.

L'une me renvoie aux traditions. L'autre m’interroge sur la modernité. Cette modernité qui accorde à la femme le pouvoir, le droit de disposer au mieux de son destin jadis soumis aux forces et régulations patriarcales. La voix de l'homme, du chef. Au village. Dépossédée de cette voix, la femme moderne aborde, arpente son existence avec choix. En théorie, je dirais. En théorie. Une vie moderne qui vient se buter devant l'inertie de son environnement. La cité, l''écosystème dans lequel elle évolue.
Marquée par l'homme, sa prévalence physique, sa prévalence économique et par conséquence sa force structurelle politique, la cité limite malgré tout le pouvoir de cette femme.

A Madagascar, la femme enfant reste l'apanage de la société. On peut même dire qu'elle assume la chose. Cette société qui ne pourrait se concevoir structurellement sans femme et cette femme qui ne pourrait se concevoir identitairement sans la société. Leurs destins liés vont assujettir cette femme aux forces traditionnelles. Ce qui a toujours été et ce que personne ne saurait remettre en cause. Pour quelle raison finalement ? Pour quel motif de modernité ? Les deux se construisent de pair.

J'en arrive à la conclusion que dans l'un comme dans l'autre, le destin de la femme reste scellé à celui de sa propre société. Sous quelle forme qu'elle soit. Sans doute, cela est dû à cette vulnérabilité constitutive de la femme. Peut-t'-on concevoir décemment des femmes vivre à l'écart de leurs pairs humains. On l'imagine aisément pour les hommes, les femmes restent quoiqu'on dise dépendantes des forces sociétales. A nous d'en méditer.